Strike Blood se livre sur sa carrière, sa première date et sa vision de la Hardmusic en France

Strike Blood - LFV Festival 2021

Strike Blood - LFV Festival 2021

2 semaines après le premier show solo de sa carrière, Strike Blood nous à accordé sa toute première interview. Durant près de 45 minutes nous avons parlé de son projet Strike Blood, ses ambitions et le développement de la musique électronique et plus particulièrement de la Hardmusic en France. Découvrez sans plus tarder son interview exclusive :


Alors déjà, est ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ? 

 

          Je m'appelle Marvin aka Strike Blood, je viens de Lyon, j'ai 30 ans, je suis dans la Hardmusic depuis 2008 donc maintenant ça fait 13 ans. Je suis originaire de la région Lyonnaise, et je suis un passionné de Hardmusic depuis très longtemps, et je suis aussi producteur et DJ depuis 10 ans. 

 

Alors nous on t'a connu sous le nom de Durky Bass avec Arnaud. Vous avez commencé il y a plus de 10 ans et vous avez annoncé l’arrêt de ce duo pour vous séparer dans vos projets solo. Pourquoi vous avez fait ce choix là ? 

 

          Alors pourquoi ? Ca faisait, comme tu as bien précisé, 10 ans qu'on avait fait ce duo, on a fait énormément de choses, on a passé de très bons moments, on a fait beaucoup, beaucoup de dates, on a fait des tracks aussi ensemble ; pour moi cet arrêt a été un peu tous les 2. Moi qui était plus de la partie Raw ; enfin j'ai toujours aimé le Rawstyle, j'étais toujours très Raw, et c'est vrai que quand on était Durky Bass on avait une tendance à quand même composer plus Euphoric, et jouer moitié Eupho, moitié Raw. 


          Voilà, moi, cette partie m'a plu pendant des années, je peux pas dire le contraire. Je me suis éclaté avec Arnaud et on a des moments qui resteront gravés, mais il fallait que pour moi je me lance vraiment dans quelque chose oÀƒÂ¹ je me sentais m'épanouir plus que ce que j'étais avec Durky Bass et puis aussi je ressentais le besoin de produire exclusivement ce style, qui est donc le Raw. Et Arnaud je pense que bah voilà, c'est d’un commun accord qu'on s'est compris. On avait 2 chemins différents. C'est donc à l'été 2020 qu'on a arrêté, en aoÀƒÂ»t, et ca c'est commis sur un accord, chacun est partis en bon terme bien sÀƒÂ»r et voilà, au jour d'aujourd'hui je ne regrette pas forcément le choix, je suis même très content de ce qui arrive et de ce que j'arrive à accomplir en en tant que Strike Blood depuis maintenant un an et je pense que pour Arnaud aussi ça marche bien. Donc l'essentiel pour moi il est là, c'est que je m’y retrouve, qu’il s'y retrouve et que tous les 2 on soit épanoui dans nos passions je pense. En tout cas moi personnellement c'est vrai que je suis vraiment content d'avoir monté ce projet. Ça n’a pas été facile mais je suis quand même bien content du résultat au jour d'aujourd'hui. 

 

Du coup cette séparation comme tu as dit, elle a eu lieu pendant la crise sanitaire, comment as tu vécu un peu cette période si spéciale ? 

 

          Ah bah l’arrêt a été dur ! Il a été brutal ! Et je pense, comme beaucoup de monde, ce qui a été dur, c'est vraiment de nous couper de ce côté musical, partage avec les gens. Alors ça a développé énormément le côté Twitch, vidéo, Facebook, tout ce que tu veux, mais moi je ne suis pas très basé sur ça. La vidéo et tout ça on en faisait pas du tout avant avec Arnaud donc c'est vrai qu'on n'a jamais fait trop de ça. Du coup quand ça s'est lancé, même en temps que Durky Bass, on n'a jamais vraiment fait de live parce que voilà, on n'était pas très équipé, très au point là-dessus. Cependant ça a quand même permis de se renouveler parce qu’après par la suite on l'a fait quand même. 

Durky Bass en livestream

          Moi, je l'ai fait, et la seule chose que je trouve qui est bien sur ça, c’est que ça a permis de se reconcentrer sur la prise d'idée du fait que je voulais partir dans le Raw. SÀƒÂ»rement qu'il n'y aurait pas eu ça, il n’y aurais peut être pas eu cette décision de séparation, je ne peux pas le dire. On va dire que ça y a aidé mais le truc c'est que je pense que ça a permis de réfléchir sur tout ça et aussi produire vraiment plus, se concentrer sur la production. Ca m'a aussi permis de vraiment évoluer, d'avancer sur le projet et ça, j'en tire un point positif. Le gros gros point négatif par contre, c'est ce manque de ressenti avec les gens, de se retrouver. Comme je dis, c'est bien beau de composer, mais si c'est pour faire des morceaux ; enfin, on fait ça pour les jouer avec les gens et savoir comment ça donne, même si tu as des retours sur Internet, c'est toujours mieux d'avoir un ressenti public/DJ et puis voilà ce que tu as fait, tu veux voir une vraie réaction. Après bien sÀƒÂ»r, les mots et le soutien des gens sur Internet est super important, mais on vit pour ça et on vit pour le live ; le live et le public ! Et ça pour moi, ça m'a vraiment manqué, ça a été le plus gros manque en fait. 

 

D'ailleurs, tu as fait ta première date au LFV festival il y a 2 semaines, comment ça s'est passé et ça fait quoi de jouer aux côtés d'artistes comme Frequencerz, KELTEK ou Evil Activities ? 

 

          Premièrement, déjà, ça fait très bizarre de remonter sur scène et devant un public, un vrai public, devant une scène ; une vraie scène sans contrainte et sans avoir peur parce que j’ai fait quelques Private Party avant, mais c'était très restreint parce qu'il y avait tous les problèmes sanitaires. Mais là, c'était la première vraie soirée officielle, en festival avec du monde, à retrouver les gens, et franchement, je crois que c'était incroyable. La sensation elle était exceptionnelle parce que j’ai enfin pu jouer ce que j'ai produit, parce que moi c'était ma première date en tant que Strike Blood, j'ai enfin joué ce que j'avais créé depuis un an, j'ai enfin vu si ça plaisait envers un public, parce que j'ai créé un nom mais je l’ai créé pendant le COVID donc c'était compliqué de savoir si ça plaisait ou pas. Donc ça a bien pris, j'ai des bons retours, c'était cool. 


          Et l'autre sensation de retrouver donc ces stars à ses côtés pendant, avant et même après, ça c'est toujours exceptionnel ! C'est vrai qu'avec Arnaud, on a connu ça quand on était Durky Bass déjà, mais de les retrouver à nouveau et d'être à côté de ces stars c’est toujours une fierté et un énorme plaisir. Surtout qu’avec Livid en tant que MC sur mon set c'était la première fois que j'avais un vrai MC hollandais ! Donc ça, c'était énorme, en plus, on a vraiment partagé le set ensemble et donc ça a été un super moment, et c’est exceptionnel ! Et puis LFV, tu y étais et je pense que tu as vu que c'était la folie quoi ! Ca porte bien son nom, La Folie Varadaise. 

Strike Blood & MC Livid - LFV Festival 2021 

Ah c’est sÀƒÂ»r, le vendredi c'était déjà incroyable, mais alors le samedi, l'ambiance, c'était encore plus dingue. Le son, la lumière et tout ils avaient dÀƒÂ» faire du travail pendant la journée car c'était vraiment incroyable le samedi. 

 

          Exactement. Alors le son : incroyable le son ! Le vendredi, c'était bien, mais alors le samedi, je ne sais pas ce qu'ils ont fait, ils ont du régler. J'ai demandé à l'ingé son parce que même moi ça m'a un peu surpris, dans le bon sens évidement ; donc surpris et je me suis dit mais qu'est-ce qui s'est passé ? Il n'y a pas eu de rajout de caisson, c'est les mêmes et tout. Il m'a dit en fait qu’il ne connaissait pas forcément la Hardmusic et qu'il avait compris ce que le public voulait. Et le vendredi, bon bah voilà, il avait vu ce qui n’allait pas et le samedi il a re-réglé et je lui ai dis franchement : À‚« tu as réglé à la perfection ! C’est ce qu'on attend dans une scène Hardmusic et en ressenti de son À‚». Je crois que c'était la plus belle surprise du samedi. Et puis ouais comme tu dis même les Lumières, je pense qu'il s'est adapté, il a vu le vendredi. Je pense que le vendredi, c'était une mise en place, un réglage et le samedi ça a été parfait comme tu as dis. Le samedi, c'était incroyable !


Du coup, t'as prochaine date, ça sera au XSES à Lyon le 9 octobre avec N-Crypta et Act of Rage. Comment abordes-tu cette nouvelle date ? 

 

          Ah ouais, N-Crypta et Act of Rage j'attends avec impatience parce que le XSES c'est une boÀƒÂ®te avec laquelle on a déjà travaillé ensemble depuis un moment. Je connais très bien le staff, c'est Lyon, c'est ma ville et j'attends vraiment, vraiment avec impatience parce qu'il y a un énorme public à Lyon. Il y a des des gens que je connais depuis très longtemps, des gens qui m'attendent aussi sous ce nouveau nom. Personne ne m'a vu à Lyon réellement, il y avait quelques lyonnais qui étaient là à la Folie Varadaise mais voilà, le vrai gros public et en plus à Lyon on a quand même un public qui est Raw, qui attends un peu sur ce que je vais faire et moi j'attends aussi de jouer devant eux parce que je m'attends à une grosse ambiance avec ça. Je pense que ça sera très particulier de jouer aussi tout seul à l’XSES pour la première fois parce que je ne l'ai jamais fait et je pense que ça va être une très belle soirée. En plus, je suis entouré de Act of Rage et N-Crypta, niveau soirée Raw on peut pas faire mieux donc ça fera une belle soirée. Je pense que les gens qui viendront seront servis, pour ceux qui aiment ce style, et pour moi personnellement, ouais, j'attends avec grande impatience cette date qui sera pour moi franchement aussi bien que le LFV. Je pense qu'on va faire une belle soirée le 9 octobre. 

N-Crypta, Act of Rage & Strike Blood - XSES 9 octobre 2021

La Hardmusic elle a souvent été décriée comme du bruit ou de la musique de rave party, comment est-ce qu'on peut convaincre aujourd'hui les gens que c'est un vrai style musical et qu'il a une réputation, autant que du rock par exemple ? 

 

          Alors moi tout simplement c'est vrai que j'ai connu la Hardmusic comme je t'ai dit il y a 10 ans. Voilà, on était déjà dedans, et c’était déjà très décrié comme tu as dit. C'était soit musique de facho, soit musiques ci, enfin que des trucs extrêmes puisque on était dans le Hard c'était toujours très, très décrié. Et petit à petit, de fil en aiguille, d'année en année, la Hardmusic, a très bien évoluée, je pense que la Hollande a bien fait son boulot aussi pour on va dire À‚« généraliser À‚». Quand les gens disent, c'est général,c'est une musique Hardstyle commerciale, ça me fera toujours rire. On va dire que c'est plus grand public, c'est sÀƒÂ»r, mais le Hardstyle restera pour moi une musique Underground pour un style de public qui aime cette musique. Je pense pas que tu vas mettre ça à la radio en journée, en te disant c'est commercial, je pense pas que le grand public en France sera adepte, même si on va mettre des trucs Eupho et tout, ça reste notre style et tant mieux d'un côté que ça reste un peu ce noyau que ça soit pas trop grand public. Je pense que les vrais fans de Hardmusic sont d'accord, on est content que ça se développe, c'est bien, mais pas trop non plus pour qu'on reste dans ce public de connaisseurs et pas non plus comme l'a fait l’EDM et compagnie s’étendre aux ÀƒÂ‰tats-Unis ou après c'est plus des venues, des choses trop connues, trop sur l'argent en fait. Voilà on est trop sur quelque chose qui n'est plus basé sur la musique, mais plutôt sur le business. Même si malheureusement le Hardstyle, sur certains événements, s'y rapproche, je pense qu’il faut qu'on garde ce côté unité comme on dit, la À‚« HardFamily À‚». Mais au jour d'aujourd'hui, ce qui a fait le développement, c’est que je pense que les artistes se sont rapprochés, ou vice-versa, mais un peu de sonorité qui sont plus électro, les vocaux sont quand même beaucoup plus électro/EDM on va dire mais avec des synthés toujours Hardstyle avec des kicks toujours adepte à la Hardmusic. Et des artistes je pense comme Da Tweekaz ou Coone qui ont joués à Tomorrowland sur la Mainstage dans des events qui sont public électro, ça a permis de développer cette culture. 

Da Tweekaz devant 50000 personnes sur la mainstage de Tomorrowland 2019

          Et les festivals aussi en Hollande se sont développés comme Defqon.1 ou Qlimax et je pense que ça a ouvert l'esprit aux gens. On a vu que ce n’était pas de la musique glauque, pas pour des fachos, et que toutes catégories sociales était dans ce style en fait et qu’on est vraiment là pour cette musique qui nous transporte. On a quand même de la musique, comme tu dis, c'est du bruit mais quand les gens disent ça, bon ça peut arriver et ça arrivera toujours, mais comme toi tu peux dire ouais, du Hard rock c'est du bruit parce qu'on n'aime pas mais ça voilà, c'est des petits préjugés mais pour moi qui sont effacés et que les gens font vraiment plus attention. On voit qu'il y a de la mélodie, on voit qu'il y a du piano. Maintenant, on met des chanteurs en live, Dr.Peacock c'est du Frenchcore mais il en fait avec un violoniste, avec un pianiste, c'est beaucoup plus harmonieux, beaucoup plus musicien. 


          Et je pense que ça ouvre plus les gens à dire ouais voilà, c'est pas du son de teuf, c'est pas pour les camés, les fachos, les machins, tout ce que tu veux c'est vraiment une musique qui est ouvert à tout le monde. Et si tu aimes cette musique normalement tu deviens un passionné mais en tout cas moi c'est top pour nous parce que même nous en tant qu'artiste à Lyon ou dans les villes de toute la France, on voit qu’il y a beaucoup plus de soirée Hard qu’il y a 5/6 ans en arrière.

 

D'ailleurs, à propos de ça, la musique électro en général, elle est quand même moins développée en France que chez nos voisins européens, comme on peut le voir en Allemagne oÀƒÂ¹ ils ont reconnu la techno comme un style culturel, ou aux Pays-Bas oÀƒÂ¹ c'est une musique jouée pendant la fête nationale. Chez nous, on a au niveau de la Hardmusic Hardcore France Records qui a été créé il y a donc un peu plus de 2 ans et plus récemment aussi Hardstyle France Records qui est un sous-label (edit : les 2 labels sont gérés par la même asociation mais ils sont totalement indépendants l'un de l'autre). On a pu voir que tu signais souvent tes tracks chez Filthy Face Records qui était un ancien label Bass Music. Pourquoi avoir choisi un label hollandais et non français ? Et comment en tant qu'artiste on choisit son label ? 

 

          Alors, premièrement, mes toutes premières tracks sont sortis sur des labels français dont celui de nos amis de chez Hardpulz, À‚« Kiss & Ride À‚» et mon tout premier titre c’était Keep Trying et donc c’était chez Dark Noise Records

          Ça, c'était donc des labels français avec lesquels je me suis lancé. Hardstyle France venait de se lancer à ce moment-là, parce qu’avant c'était comme tu as bien dit que Hardcore France. Donc moi je voulais vite sortir mes track et j'ai eu la chance d'avoir ces 2 labels qui m'ont donné une chance. Et donc suite à ça si tu veux, Filthy Face Records m'ont contacté eux-mêmes. C'est comme ça que c'est venu. Ils sont allés sur mon Sound cloud, ils avaient entendu ma track, ils ont adoré, ils m'ont demandé si je voulait signer chez eux et leur projet m'a plu parce que c'est un label Raw et puis parce qu’il y a une connotation hollandaise. Ca a toujours été un petit rêve entre guillemets, même si c'est un petit label, signer sur un label hollandais et pouvoir se faire écouter dans ce pays-là, on sait très bien que pour nous c'est un pays qui est très important sur la Hardmusic et de fil en aiguille, c'est vrai que c'est toutes mes dernières tracks qui sont chez eux parce qu'on s'entend très bien, les releases sortent bien et maintenant on a une complicité, une confiance qui marche bien. 


          Pour ce qui est de Hardstyle France, je n'ai pas fermé la porte. Au contraire, on est en discussion, sÀƒÂ»rement pour sortir une track, parce que bien sÀƒÂ»r, moi le côté français, je veux le développer. Je veux développer cette musique en France que tout le monde fait très bien, comme Damien RK et comme plein d'autres DJ et qui sont sur le label Hardstyle France. Pour l'instant, c'est vrai que je sors mes release chez Filthy Face Records, mais Hardstyle France ce n'est pas du tout fermé et on va peut être pouvoir sortir quelque chose chez eux d'ici quelques mois, a voir, mais je confirme que c'est un très bon label comme tous les autres labels français qui essaye, et c'est bien car il y en a de plus en plus. Il y a aussi de plus en plus d'artistes français qui produisent et qui produisent bien en plus, on en a beaucoup, donc ça s'est bien développé en France, encore plus ces dernières années je trouve et on commence à avoir un beau potentiel. En espérant qu’il y en ai qui perce pour peut être mixer en Hollande. On essaye tous de mixer en Hollande, ça serait cool. C'est le rêve, le rêve ultime. Mais bon, il y'a beaucoup de travail et beaucoup de monde là haut. Il y a énormément de hollandais et ils sont très entre eux, mais rien n'est impossible. Il y a des Français qui ont mixé en Hollande (Ex : Streiks & Kratchs n.d.l.r) donc c'est possible. 


          Moi personnellement c'est un de mes objectifs et je sais pas si j'y arriverai mais je ferais tout ce qu'il faut pour y arriver et que ce soit avec un label français, hollandais,ou n'importe, mais en tout cas moi je suis très bien avec Filthy Face Record pour le moment et pour l'instant je pense que ça va bien se passer. Ca va bien se passer avec Hardstyle France un de ces 4. 


On a d’aileurs vu que ta dernière tracks que tu as sorti chez Filthy Face Records À‚« My World À‚» a fait un carton puisqu’elle est 58eme au top 100 hardstyle en quelques jours. Est-ce que tu t’attendais à un tel engouement ?


          Franchement, pas du tout ! J'étais surpris. Alors personnellement, pour moi, c'était la meilleure track. Cette track elle est sortie en septembre. Je l'ai fini en mai tu vois. Entre-temps, j'en ai encore d'autres qui vont sortir que j'ai travaillé et qui sont finies. Mais par rapport à tout ce que j'avais sorti, c'était vraiment pour moi la meilleure. Le chanteur qui est dessus, c'est un chanteur italien que j'ai pris, il chante très bien, il n’était pas chaud de mettre son nom mais ce n’était pas un souci mais en tout cas moi il apporte beaucoup à ma track je trouve. On a bien travaillé ensemble. Après, je pensais que ça allait marcher,mais à ce niveau-là, non, franchement. Déjà 58eme au top 100 c'est vraiment fou quoi ! Parce que je me retrouve avec des beaux noms. Et ensuite même sur Spotify aujourd'hui, ma plus grosse track, c'est celle d'avant Illuminate (Destination Unknow n.d.l.r) qui était tu vois à 8000 écoutes depuis 2 mois sur Spotify et au jour d'aujourd'hui, My World en une semaine je suis déjà à 6000. Donc voila je ne sais pas pourquoi il y a eu une belle prise de niveau et j'en suis vraiment content parce que c'est la plus belle des récompenses bien sÀƒÂ»r. Quand tu vois ça, ça a été beaucoup, beaucoup d'heures de travail, beaucoup de fois : ça va, ça va pas, est ce qu'elle va être bien, est ce qu'elle va plaire, ... Tu l'écoutes 10000 fois au bout d'un moment tu sais plus si elle est bien et du coup tu te dis allez on la sort. Mais bon le label avait adoré, il m'avait dit franchement elle est top. Donc voila ce petit petit carton sur Spotify et puis cette sortie sur le top 100 Hardstyle, pour moi c'est la plus belle des récompenses à mon travail depuis maintenant un an quoi.  

Tu nous as présenté plein de track pendant ton set au LFV, 8 je crois, est ce que tu as prévu un album ? 


          2022 ! J'aimerais bien en 2022, j'en ai un en tête. Je pense en faire un, alors ce ne sera pas un gros, ce sera un mini. J'ai en tête un album déjà de 6 à 8 tracks, ça serait mon but pour l'été prochain. J'aimerais que sur les 8 tracks il y ai au moins 2 à 3 collab max pour que l'album tourne quand même autour de mon univers et puis après aussi travailler en collaboration avec des artistes du même style que moi, mais avec une connotation un peu différente. Là, je suis en train de m'y préparer, je suis en train de finir en fait mes projets pour mes tracks solo qui vont sortir et après je pense me concentrer sur ça. C'est mon prochain objectif pour 2022, c'est faire un mini album Strike Blood et j'en serais très content. Ca va être beaucoup de boulot mais je compte y arriver, je pense que ça pourrait plaire. Au LFV j'ai joué 8 tracks. Sur les 8 il y en avait déjà 5 de sorties que les gens connaissaient donc il y en avait 3 par contre que personne ne connaÀƒÂ®t et qui sortiront d'ici quelques mois et ceux qui ont pu être là en live, ils les auront entendu en premier et puis après normalement ça devrait sortir un peu plus tard mais ouais bien content et le mini album en 2022 !  

Strike Blood - LFV Festival 2021

 Est ce que tu as des collabs que tu aimerais faire dans le futur et pourquoi ? 

 

          Ouais bah oui bien sÀƒÂ»r ! Premièrement, je suis un très grand fan de Warface, donc voilà, c'est dans le haut niveau du rêve. Après il y a d'autres artistes. Bon bien sÀƒÂ»r, j'adore D-Sturb, ça c'est sÀƒÂ»r, c'est un très bon artiste et puis d’autre comme ça. Après, il y a d'autres DJ qui sont un peu moins connus, hollandais que je connais un petit peu qui sont déjà chez Scantraxx, je m'entends bien, comme Bright visions, il y a Spectre et il y a aussi 2/3 autres DJ qui font partie de Filthy Face Records qui sont pas mal. Tu as Emerged et Required avec qui je pense peut être faire une collab et il y a les potes Daybreak. Alors j'annonce un petit peu, on est en train d'attaquer une collab et ils sont belges. Je m'entends bien avec eux et après en français, il y a une ou 2 personnes avec qui on en a parlé et pour l'instant je ne dirais pas les noms mais qui sont en pour parler et je pense ca peut être cool. En fait c'est vrai que j'ai pas de collab pour l'instant car ça fait un an et il y a beaucoup de gens qui me demandent et là je comptais m’y atteler. En fait il y a 2 collab avec des Français. Une Hardcore et l'autre ça sera Raw normalement si tout se passe bien. Donc ça, c'est les projets à venir. 

 

Damien RK, c'est un peu devenu la référence Hardmusic en France pour un grand nombre de personnes après plus de 20 ans de carrière. Tu te vois oÀƒÂ¹ toi dans 20 ans ? 

 

          Je me vois encore debout j'espère ! Non, sérieusement je me vois oÀƒÂ¹ ? Sincèrement me projeter aussi loin, je sais pas. J'espère me voir un peu plus haut avec le travail, j'espère, comme je t'ai dit, c'est mon objectif, avoir mixé peut être une fois ou 2, même dans le plus petit des festivals hollandais, un jour, mais aussi ne pas oublier les festivals français. Il y a de très beaux festivals en France. Comme tu parles de Damien RK qui mixe dans des beaux festivals comme Elecktric Park voilà, c'est un très beau festival et ça, c'est des endroits qui donne envie aussi d'y être parce qu'il ne faut pas négliger ces festivals français qui se développe bien et qui franchement pour moi ils sont très beau. Il y a l’EMF (Electrobeach Music Festival n.d.l.r). Bon ça je l'avais déjà fait avec Arnaud et puis il y a plein de petits festivals qui se lancent de partout. Mais voilà, j'espère tourner un peu plus sous mon nom Strike Blood, parce que je commence à avoir des dates mais si je peux tourner un peu plus comme tu me donne un exemple, on peu prendre l'exemple de Damien qui a énormément de dates et c'est super. Mais le but c’est que j'aimerais bien avoir mixé en Hollande, avoir peut être release sur un gros label hollandais, une track, ça serait un rêve. Voila comment j'aimerais bien me voir dans 10 ans oÀƒÂ¹ je suis un peu plus haut mais bon pour l'instant j'en suis là, je travaille, j'ai beaucoup de travail et j'espère que ça marchera, de toute façon il n’y a que ça pour y arriver. 

Durky Bass - EMF 2019

 Dans ta vie un peu plus privé, tu écoutes tout le temps de la Hardmusic ou tu écoutes autre chose ? 

 

          Alors non, j'écoute autre chose. Moi de base, il faut savoir que j'ai toujours été dans la Hardmusic mais il y a un moment, il y a eu une petite pause et moi de base j'ai commencé sur de l’électro. J'étais résident et j'ai commencé les platines en 2008 donc j'étais dans la musique électronique plutôt électro dans une boÀƒÂ®te à côté de Lyon et donc j'ai appris là et après en 2013, j'étais résident dans une boÀƒÂ®te à Saint Etienne et une boÀƒÂ®te aussi à côté de Lyon. Donc, j'ai toujours aimé la musique électronique, l’EDM puisque j'avais un nom qui s'appelait Marvin Turner avant. Je crois que j'ai toujours le Sound Cloud si tu veux aller écouter (on l'a retrouvé. C'est ici). Je faisais des tracks qui était très électro/EDM à l'époque plutôt Big room, on va dire. Je suis aussi un très grand fan de techno, j'aime beaucoup la techno, je trouve qu'en plus au jour d'aujourd'hui la Hardmusic sur certains kick on s'en rapproche comme tu peux le voir (Ex : Acid - Devin Wild n.d.l.r). Je trouve que sur ces kick vachement plus indus et tout, la techno s'en approche et j'aime bien ces univers un peu différent de la Hardmusic, qui sont pour moi un peu proche mais loin en même temps mais qui font du bien pour changer un peu. 


          Si tu veux, moi j'adore et j'écoute du Raw, j'écoute le Hardstyle, pareil la musique, j'aime tous les styles, j'aime l’Eupho, j'aime le Hardcore, je peux même aimer l’Up Tempo et tout, j'en joue des fois en fin de set. Je pense que quand tu es DJ/producteur, c'est bien d'être ouvert sur tous les styles et c'est ce qui te permet de faire plein de choses et d'innover et de ne pas rester dans un seul style parce que des fois des styles peuvent te donner des idées. Moi, il y a des tracks, même hip hop américaine, que j'aime bien et qui me donne des idées dans des breaks. Sur des beats, sur des trucs comme ça et pour moi ça permet franchement de développer l'imagination et le côté production de Hardmusic, ça se rétorque là-dessus.  Mais c'est vrai que j'aime bien écouter un peu de tout et je suis pas forcément tout le temps Hardmusic. La musique électronique en elle-même je suis assez ouvert. Franchement trance, techno, EDM, c'est ce que j'écoute le plus avec un peu de hip hop de temps en temps. 

 

Il ya un artiste qui est pas mal en Hardcore qu’on a découvert il y a pas longtemps : Deadly Guns. Il aime bien mélanger le Hardcore avec un peu tout ce qui est métal, trap aussi, c'est vraiment pas mal. 

 

          Ouais, alors moi Deadly Guns je suis ultra fan. Mais tu vois je suis totalement d'accord avec toi. Alors lui en plus c'est bien parce que son univers comme tu dis il a vraiment intégré le Hard rock dans le Hardcore. Et puis son style de kick, son style de screech ; alors il y en a qui trouve ça répétitif c'est vrai, mais pour moi c'est son style. Si tu viens écouter Deadly Guns, c'est pour écouter ça. C'est sÀƒÂ»r qu'il y a des gens qui disent À‚« oui mais c'est toujours pareil À‚». Oui et non, parce que c'est fait de la même façon, mais c'est pas fait avec les mêmes choses. Pour moi, c'est un artiste, qui a amené un côté différent dans le Hardcore et qui pour moi se rapproche en plus un peu des sonorités Raw. C’est bien pour ça qu'il est avec Warface son grand pote ! C’est pour ça que j'aime bien aussi, mais sans ça c'est vrai que ce qu’il fait, je suis d'accord avec toi c'est super original et quand on aime un peu ce style de musique, bah ça claque ! Et puis en live ça démonte. Il a des kick, ça t'arrache la tête !  

Pour finir, chez ElectroWorld, on aime bien partager tout ce qui est event et artistes français, parce que pour nous ces personnes n’ont pas à rougir face aux plus grand qu'on peut connaÀƒÂ®tre comme Tomorrowland ou même au niveau de la Hardmusic, les grands artistes comme on a cité avant, est-ce que tu as un mot à dire à nos lecteurs ? 

 

          Ouais bah carrément ; ce que j'ai à dire déjà : premièrement, continuer de soutenir votre page c'est top. C'est grâce à vous si je suis là et de continuer à soutenir les gens comme vous qui essaient de développer la musique à votre échelle mais avec la même passion que tout le monde et quand tu fais quelque chose avec passion, généralement ça marche et les gens le ressentent. Donc il faut continuer à faire ce que vous faites et à vous soutenir. Donc ça c'est ce qu'il faut que tous les gens fassent avec vous, il faut qu'ils aillent mettre un petit pouce sur votre page.

 

          Deuxièmement, franchement, qu’ils continuent à soutenir les artistes français, alors on sait que on a tous tendance à bien aimer les gros artistes étrangers, forcément avec ce qu’ils produisent, ce qu’il proposent c'est logique, moi le premier. Mais c'est vrai qu'il ne faut pas hésiter à venir s'intéresser aux Français, à ce qui est un peu différent, ce qu'on arrive à produire, ce qu'on arrive à faire. On est bourré de talentueux producteurs, et je pense qu'on a besoin du public français pour ça. Et en France, les Hollandais le disent beaucoup, ils disent qu'on a un public qui a une ferveur incroyable, qu'on sait faire la fête, on sait être passionnés et si on donne la même passion comme ça, à ces grandes soirées ou ces gros DJ mais même aux petites soirées qui sont faites en France et aux artistes français, je pense que ça peut être tout bon et franchement il faut continuer à avoir ce soutien parce que le soutien français est le numéro un même si on a envie de mixer un peu ailleurs, à droite à gauche, mais le soutien français c'est la base, c'est notre pays. Il faut qu'on en soit fier et je pense qu'on a un côté fraternité qui en plus soutient quand même pas mal. Quand les Français soutiennent, les Hollandais se soutiennent moins, ils soutiennent entre eux, entre DJ, mais les publics sont différents. Moi, je sais que je parle avec Filthy Face Records, ils sont un peu impressionnés du fait quand je partage des choses, le nombre de gens qui commentent ou autre. Donc c'est pour ça, il faut continuer à partager, à liker, à commenter, à donner vos impressions, bonnes ou mauvaises, toujours dans une critique constructive bien sÀƒÂ»r et puis voilà la musique électronique n'a jamais été aussi bien en France je pense, et elle ne va qu'exploser et même les agences en Hollande le disent, en France on sent une osmose qui est incroyable et c'est grâce au public français et ça merci à tous ceux qui sont là, qui écoute et tous ceux qui suivent. 

 

Un grand merci à Strike Blood de nous avoir accordé cette interview.


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Et pour découvrir un peu l'univers de ce formidable artiste, on vous à préparé une petite playlist.


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Nathan


Fondateur et éditeur en chef



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